dimanche 29 juin 2014

Mon lit/canot de sauvetage!

Le lit.
"ZE" meuble qui aide à traverser la dépression.
Mon canot de sauvetage.

Au début, tu réussis encore à le quitter le matin, avec pour seul objectif d'y retourner dès que la journée sera terminée. Tu y vas quasiment en courant. Tu fais presque un SUPER plongeon. Pis tu te laisse t'enfoncer dans le matelas. Tu tires la couverture jusqu'en haut des oreilles. Histoire de plus t'entendre être triste. Tu fermes tes yeux. Tu dors pas vraiment, mais t'es pas réveillé non plus. T'es comme dans un état second ou tu fantasmes sur un univers où tu souffres pas.

Un moment donné tu arrives pu à sortir de là. T'as pas envie. T'aime mieux être dans ton état second. Tu regardes ton tit bout de ciel dans ta fenêtre. T'arrives même pas à trouver qu'il fait beau dehors.

Quand t'es chanceuse tu reçois la visite de ton tit minou. Pis là t'as beau avoir l'impression d'être une moins que rien, y'a encore une seule affaire que tu réussis à merveilles: gratter sa bédaine. Lui, il s'en fou de ton état. Il te trouve championne. Pis ça te fait du bien.

Dans ton lit, y'a personne qui te dit que tu as l'air épuisé. Y'a personne qui te demande si t'es certaine que ça va. Y'a personne qui te dit d'aller prendre une marche parce que ça va te faire du bien. Que tu manges peut-être pas assez, que tu  dors trop, que tu aurais besoin de lire, des capsules de fer...

Y'arrives un moment ou tu veux plus en sortir. T'as l'impression que t'es à l'abri. Tu veux juste te mélanger aux strings de ton matelas, pis disparaître dans ton sommier. Ça doit être ben plus l'fun être un matelas.

Si au moins ça pouvait être une jambe de cassée: Personne te dirais de bouger. Si au moins c'était une migraine: personne te dirais d'ouvrir tes rideaux. Si au moins c'était une gastro: Personne te dirais que tu manges pas assez.

Encore mieux: une jambe-migraineuse-qui-fait-du-vomis-cassé!!!!

Ton cerveau mélange les affaires. Sauf qu'il y a toujours une minuscule miette de rationnel. Y'a une tite voix qui te dit au fond que... Ça te fait peut-être pas autant de bien qu'il te laisse croire ton cerveau malade.

Tu finis par l'entendre la tite voix. Un moment donner, tu finis par croire en toi. Tu réalises que tu aimerais ça redevenir qui tu étais.

Y'a une cr*ss de job qui t'attends.
Va falloir que tu sortes de ton lit.
Va falloir affronter deux ou trois problèmes.

Mais la vie c'est ben mieux quand t'es rétablie, que quand tu souhaites être un sommier!!!

Une bulle au cerveau (pleins de caca! lol lisez, vous allez comprendre!!!)

Ahahahaha je viens d'avoir une bulle au cerveau là là!

(✳️Note: Mon cerveau est constitué de 95% de mousse!)

"La Vie" (avec un "V" majuscule tsé!) a une fâcheuse tendance à me faire des minis-jambettes qui me donne de GIGA-Leçons.

Depuis mon rétablissement, de gros murs de briques que je m'étais érigés, tombent un à un et me libèrent d'un poids énorme. Ça l'air qu'on pourrait appeller ça "lâcher prise".

J'ai toujours voulu "lâcher prise"! Tout le monde me disait "Cath, lâche prise!". Oh que je voulais. Je me disais qu'à force de me le répéter ça allait m'arriver. Ben non. Pas dans mon cas: faut je fasse des "CHEMINEMENTS"! C'est long, pis c'est difficile!

Des fois, "La Vie" te donnes un coup de main.

Par exemple, juste avant d'accoucher de mon deuxième bébé. Mon fils a attrapé la gastro (yeurk! Je sais!!!). Je pense que je vous entend dire "Où va-t-elle avec sa gastro?"!

MENUTE! Vous allez comprendre!!!

Après un GIGA caca LIQUIDE (lol! Je vous taquine là!) j'ai poussé un soupir. J'étais découragée à l'idée de devoir affronter une épreuve (mon T.A.G qui me dit ça là!)

Mon tit-loup était debout dans le salon à me jeter un regard de enlèves-moi-ça-O.P.C! Pis moi j'étais debout devant lui avec ma face de comment-je-fais-ça-sans-en-mettre-partout-sur-le-plancher???

Ça fait que je suis figé là, sur place, en train de me creuser la tête à essayer de trouver LA MEILLEURE FAÇON de changer une couche plein de caca liquide.

Finalement, j'me dit d'la marde (lol full concept!!!) je vais juste faire mon possible. De toute façon l'important c'est le résultat, peu importe si je dois laver mon plancher: je dois juste enlever cette couche pour mon fils!!!

La voyez vous la leçon???

💛JUSTE FAIRE MON POSSIBLE!!!

Tsé, y'en a pour qui sa reste pas dans couche, pis y'en a pour qui y'a juste pas de couche!!! EN BOUT DE LIGNE, on doit tous nettoyer et enlever du caca, peut importe comment.

C'est là, à ce moment exact que le mur "Les-parents-doivent-faire-les-choses-de-la-meilleur-façon-possible" que je m'étais MOI-MÊME CONSTRUIT est tombé.

C'est là que j'ai LÂCHER PRISE.
Bon, c'était juste UN chapitre parmi tant d'autres encore qui attendent d'être démolis. Un à la fois.
Je vais y arriver!

Je l'appelle MÔsieur TAG!

T.A.G.
Trouble d'anxiété généralisé.

Qu'est-ce que c'est?
Ça fait quoi?

Une maudite maladie mentale.
Ça fait chier!

Bon sans rire, c'est mon cerveau qui est mélangé. L'humain sous sa forme primitive, avait besoin du stresse, de l'anxiété et de l'adrénaline pour survivre. Dans le sens de...

Moi femme primitive cherche fruits dans caverne sombre.
Moi pas sûre de savoir quoi trouver (*stresse primitif*).
Moi corps primitif préparer pour fuir (*anxiété primitive*)
Moi tomber sur chat sauvage dents longues.
Moi fuir à toutes jambes (*adrénaline primitive*)

(Oui je sais des fruits ça poussent sûrement pas dans les cavernes, mais bon c'est pas ça le fond du message là là là!)

AUJOURD'HUI, dans notre MAGNIFIQUE société moderne, le chat sauvage aux dents longues pourrait être remplacé par... Oufff... Dans mon cas par exemple, la PERFORMANCE. Je suis perfectionniste. Pis ça me tue.

Mon cerveau malade et mélangé m'envoie constamment un message qui me dit "soit CONSTAMMENT sur tes gardes! Tu ne sais JAMAIS ce qui peut t'arriver. Tu DOIS être TOUJOURS prête à vivre le pire!"!

Chiant hein?!
Ouais.... SUPER chiant.

Voilà.
Concrètement, je crois ressentir un stresse équivalent à celui que des gens pas malade ressentent les matins d'examens d'un cours pas super facile pour lequel tu es pas certaine d'avoir assez étudié.
Ce stresse.
Tout le temps.
Du levé au couché.

Physiquement, ça doit s'apparenter dans mon cas, à un café de trop. Des tremblements dans les mains, des sueurs, du mal à respirer, une pression à l'estomac, de la tension dans les muscles. Tsé dans l'fond, mon corps se prépare sans arrêt à fuir le chat sauvage aux dents longues!!!

Pénible?
TOTALEMENT.
En période plus sensible (*toux*) SPM (*toux*), l'anxiété peut s'exacerber. Je peux me sentir complètement envahie et je dois avouer que ça me rend triste, impatiente et de mauvaise humeur.

De plus, l'anxiété te pousse naturellement à ne pas agir. Elle te coule littéralement les pieds dans le béton. Pour arriver à s'en sortir, on doit pousser notre cerveau mélangé à commettre des gestes CONTRE la nature même de l'anxiété: On doit sortir et bouger. Faire une simple activité devient un combat. Chaque fois.

L'anxiété, est pire depuis que j'ai des enfants. Je me sens responsable de deux personnes de plus. Alors, je crois que c'est normal.

La médication? Oui ça aide, mais les symptômes et les craintes sont toujours là. La médication nous aide à prendre du recul et à remettre les chose en perspective: oui tu es nerveuse, mais IL N'Y A PAS DE CHAT SAUVAGE AUX DENTS LONGUES! La thérapie! Pas n'importe laquelle là! Non non non: la TCC ou Thérapie Cognitivo-Comportementale! Défaire des "mécanismes"!

La meilleur façon est de persévérer, j'imagine.
Briser ce béton là, à chaque fois.
Mon cerveau mélangé, va peut être comprend le bon chemin.

Eille toi, chu sur Facebook aussi!!!

Comme l'idée est de "partager la bonne nouvelle", ben me suis dis que j'allais rejoindre du monde par là aussi.

Fais que, vient-en:

https://www.facebook.com/pages/Les-secrets-de-Catherine-Chuuut/679124538827940

lundi 16 juin 2014

Comment j'ai su que j'allais MIEUX!!!!!


Au début de ma seconde grossesse, au plus profond de ma dépression, au plus noire de mes pensées. La chÔse qui se rapprochait le plus d'une TERRIBLE torture dans ma réalité de maman en incapacité ce résumait à: Aller au parc.
(*musique de dévoilement surprise*)

J'avais l'impression de:
- Amener mon fils vers une mort certaine (en jouant dans les structures);
- Être une mère nulle a chié, en me comparant aux autres de façon malsaine (et inutile!);
- Avoir une peur incontrôlable de perdre quelque chose. Tsé... un sceau et une pelle du dolorama = ben précieux et GROSSE valeur sentimentale( euh NOT!);
- Mon impression d'INAPTitude face aux relations sociales (shit!! Mon fils s'est fait frappé par un autre enfant... Faut pas je pleure, faut pas je pleure. NON Catherine! Cet enfant ne mérite pas le coup de point dans face que ton système-émotif-précaire a envie de lui foutre!!!)
- Et le dernier (et non le moindre!!!!): mon incroyable envie d'envoyer chier tout le monde!

Donc, j'ai accompli une liste de réussites que je voulais vous partager:
1- J'ai eu envie d'aller au parc (wow! Quand même!)
     a) Sans mon chum.
     b) Avec les deux enfants.
     c) Sans loooongue préparation et récapitulation.
2- J'avais hâte.
3- Mon fils s'est mis à courir loin loin loin de moi et j'ai pas capoté (Il était toujours à vue!)
4- Il s'est fait tapé par un tit gars. Il est venu me le dire tout de suite:
      a) Il est plein de ressources mon bonhomme!
      b) J'ai su exactement quoi lui dire : "C'est pas gentil ça. Tu lui as dit que tu aimais pas ça? Tu es pas obligé de jouer avec lui s'il est méchant. Tu sais mon coco, tu as le droit d'avoir du plaisir au parc!
      c) J'en avais rien à cirer du petit maudit (bah! Je reste une mère quand même!)
      d) J'en avais rien à cirer de ses parents qui ont rien vu!
5- J'ai pas capoté quand les jouets de sable se sont mélangés aux autres. Ni même quand les autres enfants ont joué avec les nôtres.
6- J'ai réussi à avoir du plaisir.
7- J'ai réussis à jaser avec d'autres parents, bon... Pas longtemps, je reste fidèle à moi-même.
8- Je ne me suis pas comparé aux autres mamans. Parce que j'ai réalisé que mes enfants sont HEUREUX avec moi. Parce que j'ai réussis à trouver MA PLACE dans mon rôle de maman. Parce que JE SUIS FIDÈLE À QUI JE SUIS et à mes valeurs. Parce que je ne ressens pas le besoins de voir où je me situe comme femme par rapport aux autres...

Ça fait que, pour moi, ce sont d'énormes réussites. Un exemple flagrant que je suis maintenant sur la bonne voie. Que j'ai réussi à remonter la pente.
Je dis pas que je suis guéri. J'utiliserais plus le terme RÉTABLIE. Néanmoins, il est évident pour moi que j'ai d'incroyables capacités. Elle sont là!!!

Et l'avenir me fait beaucoup moins peur aujourd'hui!


(*pétage de bretelles*)

vendredi 13 juin 2014

"Va prendre une marche, ça va te faire du bien!" Euh au pire? va chier???

Une dépression-majeure c'est quoi?

Bon en mes mots...

C'est chiant.
C'est long.
C'est une cr*ss de job pour s'en sortir.
C'est pénible pour toi, mais pour ta famille aussi.
Ça l'air terrible quand tu es dedans.
Ça l'air stupide une fois rétablie.

Sérieusement, arriver à s'en sortir, c'est une MÉGA victoire!!! Non mais, pensez-y un peu: ton cerveau, tsé l'organe qui contrôle ton corps, t'envoie comme message que tu es triste, que tu vaut rien, que tu es laide, que tu es épuisé, que tu mérites pas de bouger, que tu mérites pas de te laver!!!

Une amie te dit "va prendre une marche, ça va te faire du bien!"
Pis là... Ton Doc te dis "va prendre une marche, ça va te faire du bien!"
Pis là... Ta mère te dit "va prendre une marche, ça va te faire du bien!"
Pis là.... Ton chum te dit "va prendre une marche, ça va te faire du bien!"
Pis là... Ton psychologue te dit "va prendre une marche, ça va te faire du bien!"
Pis là.... Ton psychiatre te dit "va prendre une marche, ça va te faire du bien!"

ahhhhh allez donc tous manger un char de bouette! Sérieux! Vous en connaissez quoi vous de la dépression hein???

Si ça aidait AUTANT marcher, les facteurs souffriraient JAMAIS de dépression!!! Sérieux!

Un après-midi, tu te lèves, tu sors pis tu vas marcher dehors. C'est d'la crotte. C'est poche. Ça te fait chier. Pas moyens de trouver sa cool. Tu vois pas de changements. C'est n'importe quoi. Ils avaient TOUS tord! Tu penses juste à revenir de VAUTRER dans ton lit/canot de sauvetage.

Sauf que tu es loin de ta maison.
Tsé... Ouf.... Deux bons coins de rue.
Avec l'énergie que tu as, tu es pas certaine de pouvoir revenir.

Ah ben... J'vais me rendre au parc, m'étendre dans le gazon... Juste le temps de reprendre mes forces et de pouvoir revenir à la maison. Je suis fatigué? Tant pis, je vais dormir icitte! Chu à boutte. Chu mal en dedans. Je suis en colère. Pis j'en ai rien à foutre du petit couple "HEUREUX" qui jouent avec leur chien!

Un moment donné tu reviens chez toi. Tu as trop envie de retrouver ton lit/canot de sauvetage.

Le lendemain, tu recommences le même manège. La même routine. Les mêmes émotions. De toute façon, tu as juste ça à faire: t'es en congé de maladie!

Au bout d'un certaines temps, tu finis par voir la marche comme un médicament qui goûte pas bon. C'est méchant en titi, mais en fin de journée, tu vois une toute petite différence. Une toute petit étincelle.

Une étincelle de bonheurs. C'est juste assez, pour mettre le feu à ta détermination des fois!





95% de mousse ou vous êtes remboursé! (S't'une blague!)

Je vous écrit ça d'Un doigt, mon bébé-fille fait dodo sur moi, pis j'aime ben ça les colleux des fois.

J'ai commencé à courir. Pas beaucoup, pas longtemps pas vite. Je le fais pour ma santé mentale précaire. Ça aide en ta.!

L'autre matin chu sorti courir. AVEC-PAS de musique dans les oreilles. Je procrastine sur le fait de recharger mon iPod. Sans raison. Chu de même.

S'pas une mauvaise chose. C'est comme quand j'ai appris à conduire ( à 26 ans!). J'avais besoin de concentration: j'éteignais toujours la radio.

Fais que avec-pas de musique, je me concentre plus sur mes pas, ma vitesse, ma respiration, mes épaules, mes bras, ça va, mes fesses qui se connaissent (lol je voulais juste mettre un tit punch comique au milieu de mon histoire! Juste pour rire là!)

Mon moi Courreuse s'améliore.
Mon cerveau bulle toujours de lui-même. Je vous l'jure! Il est fait de 95% de mousse! On m'a même dit, qu'il était fait en champagne! C'est beau hein?

DONC, en courant, me vient en tête une autre ANALOGIE D'LA VIE.
Je vous la partage!
Parce que j'vous aime!

J'arrêtais pas de regarder à gauche pis à droite. Les gens surtout. Est-ce qu'ils me regardent? Est-ce qu'ils m'encouragent? Est-ce qu'ils rient de moi?

Misère!!! C'était ben difficile. Les jambes suivaient pas. Le souffle non plus. Pas moyens de trouver mon rythme. Pas moyens de me sentir bien!

Et puis en tournant un coin de rue, je décide de me concentrer sur un point loin loin loin sur le trottoir. Un point où je voulais me rendre. Un but!

Sans blague: c'était super confortable. C'était facile. C'était ben plus simple de même! Tout c'est placé!

La voyez-vous venir là là???

Quand tu te concentres sur un but, sur ce que tu veux, sur un objectif qui te tiens à cœur, que tu oublis ce que les autres peuvent penser aujourd'hui, la vie coule toute seule avec simplicité!

AYOYE!
Ça fait quasiment mal à ma tête! lol

Entre temps, ma fille s'est réveillée, j'ai pu taper à deux doigts et à l'entendre forcer, je pense que je vais avoir un caca à changer! Y'é!

jeudi 12 juin 2014

Une pilule, une tite granule, une crème, une POMAAA-DEUH!


Anafranil, Bromazépam, Cymbalta, Diazepam, Effexor, Fluoxétine, Lorazepam, Norset, Pertofran, Prozac, Seroplex, Tofranil, Baldoxan, Xanax, Zolof et Zolpidem.

Une liste abrégée. Des dizaines de noms de molécules par lettre de l'alphabet. Autant de médicament, qu'il y a de cerveau malades.

Tu peux trouver ça cool à dire "Bromazépam", mais ça veut pas dire que c'est lui qui va t'aider. Il s'avère que c'est ton cerveau qui décide! Pas toi!

Je pourrais me lancer dans le débat sur les compagnies pharmaceutiques, les médicaments génériques, le gouvernement, les brevets qui empêchent les médicaments nécessaires d'être commercialisés...

Je pourrais! Je le ferai pas.
Parce que... J'ai passé à deux doigts d'avoir des pensées suicidaires. Parce que à ce moment là j'en avais rien à cirer de toute cette histoire là! Parce que tout ce que je voulais... C'est ALLER MIEUX.

J'ai choisi la médication! Je suis consciente que c'est pas tout le monde qui aurait pris la même décision. C'est correct! C'est pas grave! Je vous offre dans ce texte un exemple de processus pour trouver le bon "remède". L'ajustement, le temps, comment on se sent... L'augmentation et la diminution...

Entre mes deux grossesses, j'ai eu la chance de vivre une CRISE DE PANIQUE (c'est ce qu'on pourrait appeler un MOMENT CHARNIÈRE dans ma vie!). On m'a prescription un antidépresseur qui aide avec les crises panique, les phobies sociale et l'anxiété.

BOUM!
J'étais contente de le prendre. Ça m'a aidé. J'étais heureuse d'être fonctionnelle au boulot.

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PARENTHÈSES: J'adore mon boulot. J'adore mes collègues. J'adore mes supérieurs. J'ai fait un ÉNORME cheminement par rapport à ce sujet. J'ai grandi. J'ai mûri. Je suis devenue adulte et BANG mon boulot est arrivé dans ma vie. Au bon moment. Ma dépression n'avait aucunes racines dans mon travail! SÉRIEUX j'ai tellement eu d'autres défis dans ma vie, je peux ben avoir la paix dans cette sphère là non???
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-> Effexor 37,5 mg

Ma prescription. Ma molécule. Je le dis, par soucis de pédagogie. Allez pas chez le doc en disait que vous voulez la même affaire que moi. Ça va être bizarre. Votre doc va trouver quelque chose qui vous convient. Ce sera peut être le même.... Peut-être pas!

Je suis devenue enceinte. Une bébé VOULU, mais non planifiée. J'ai pas voulu arrêter mon antidépresseur. J'avais le spectre de ma première grossesse en tête. J'ai vite pris RV avec mon médecin de famille-HYPER-jeune-HYPER-sympathique. Il m'a rassuré et m'a suggéré de poursuivre la médication (ma décision!)

-> Effexor 150 mg

Ensuite, j'ai la chance de pouvoir rencontrer un psychiatre. Super suivi. À l'hôpital Ste-Justine. Je peux pas être au meilleur endroit. Même les assurances ont renoncées à une contre-expertise lorsque le nom de l'institution fut ajouté à mon dossier!

-> Effexor 187,5 mg

Rien. Je me rappelle avoir reçu un coup de fil d'une technicienne responsable de mon dossier à ma compagnie d'assurance. Elle voulait savoir où j'en étais avec la médication. J'étais dans un état à la limite du coma. À ce moment, avoir une conversation normale me demandais trop d'énergie. J'économisais les mots au maximum.

- Tech.: Bonjour, je suis Marie-Hélène Dupras-Lévesques (euh... Nom fictif!). Je voudrais savoir comment vous vous sentez aujourd'hui? Pire, mieux ou votre état est stable?
- Moi: Stable!
(*silence*)
- Tech.: euh...
(*son du malaise*)
- Tech.: Stable?
- Moi: Oui! Stable!
- Tech.: Donc... Ni mieux ni pire? Vous me dites.... Stable?
- Moi: C'est ça.

-> Effexor 225 mg

Stable.

-> Effexor 275 mg

Stable.

-> Effexor 300 mg

Ma guérison à commencé.

Les psychologues que j'ai rencontrés étaient tous étonnés de voir à quel point j'étais fonctionnelle avec cette quantité. C'est ce qui me fallait. C'est tout. Je me sentais super bien.

J'ai accouché.

-> Effexor 300 mg + Seroquel 50 mg

Un sédatif à effet prolongé. Je dormais pas entre les boires de mon bébé-fille. Je trainais une boule de douleur à l'estomac. C'était revenu. Le post-partum. Faut croire qu'on est plus sensible à cette période... EN PLUS.

Je remonte la pente.

-> Effexor 225 mg + Seroquel 25 mg

Ma recette.
Pour le moment!

Présentement, j'essaie d'être proactive. Je met donc toutes les chances de mon côtés afin d'offrir à mon cerveau-à-la-santé-précaire-et-fragile des vitamines et minéraux en bonne quantité en ingurgitant des multi-vitamines et des Oméga-3!

Pauvre cerveau, y faudrait pas qu'il ai à gérer des carences en plus.
Il s'en sortirait pas!



mercredi 11 juin 2014

"ZE" diagnostique! (Dx pour les intimes!)

"ZE" diagnostique: ou Dx pour les intimes.

Ça faisait trois mois que je parlais de mon humeur à mon obstétricienne. À chaque rendez-vous de grossesse.

Ça faisait trois mois qu'elle me donnait l'impression d'être réticente à m'offrir un congé maladie. Oui oui. C'est pas juste dans ma tête.

Je l'sais, parce qu'à ma grossesse précédente, j'avais passé 9 mois à lui demandé si c'était normale d'être aussi malheureuse, de pleurer autant.... Ça avait l'air que oui....

DONC ça faisait trois moi... Mon chum me suivait aux rendez-vous pour insister avec moi sur mes symptômes anormalement pénibles! Pour moi... Pour lui.... Pour tout le monde.

On fini par comprendre que c'est pas normale. On fini par se dire que je voulais pas juste une congé pour me reposer et vivre ma grossesse loin du travail. On fini par me donner un RV avec un psychiatre spécialisé en périnatalité.

Ouf....

UN PSYCHIATRE!

Le jour du RV tout ce que j'avais en tête c'est des hôpitaux psychiatriques, des chambre capitonnées, des lits de contention, des repas avec cuillères seulement... Une hospitalisation! Une médication qui rend neutre!

Devant l'hôpital, je capote sérieusement: Et si je n'avais absolument rien? Et si j'étais comme ça? Extrêmement malheureuse? Et si c'était pour être ça le reste de ma vie?

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Au bout d'à peine quelque phrase mon Dx tombe: dépression MAJEURE anténatale avec trouble d'anxiété généralisé!

BOUM! De même... Wow....

(*insérez ici le bruit du vent de soulagement qui a balayé le bureau*)

Je suis malade! Je ne suis pas une mauvaise mère! C'est pas de ma faute!
Sérieux merci!

Mais c'est pas tout! Un DIAGNOSTIQUE, c'est le point de départ pour aller mieux! C'est le point de départ pour guérir!

C'était le premier jour du reste de ma vie!!!!
Oui j'sais, elle est full clichée cette phrase là, mais c'est vraiment comme ça qu'on se sent! On a un but, un cr*ss de défi, une cr*ss de job, mais à partir de là ça peut juste aller mieux!

C'est clair!

lundi 9 juin 2014

Comment je fais? Ben.... Comme ça....


J'ai envie de vous partager ce que j'ai fais. Je dis pas que c'est ce que tout le monde devrait faire. Je dis pas que je suis GÉNIALE (ben... Un peu mais bon... Pas à cause de ça!), mais ça peut vous donner une piste de réflexion! ;)

Mes parents m'ont élevé en me préparant à la vie comme si elle était un combat perpétuel. Bon, diagnostique numéro 1 : anxiété généralisé! ;) (je me suis donné le droit d'être fâché après eux! Aujourd'hui je comprend qu'ils ont fait leur possible!)

Bref, il pleut, il vente, il fait noir, sort pas, c'est pas assez, c'est trop... Voilà!

Je sais pas si vous l'savez, mais c'est lourd à porter tout ça! Un jour j'en ai eu assez! Pis j'ai commencé à me donner le droit de "ABC": Le droit d'être triste, fâché, fatiguée, niaiseuse, directe, de me tromper, de faire des erreurs, de me corriger, de m'améliorer, d'apprendre, de m'excuser... De RIRE, de M´AMUSER, d'être HEUREUSE!

Ça m'a enlevé beaucoup de pression! J'ai réalisé que je pouvais mener MA VIE comme je le voulais! Wow GIGA révélation!

Et puis, j'ai voulu me donner le droit de voir que du positif. J'ai pas des "problèmes" j'ai des "défis" par exemple! Je suis pas "obligé d'aller travailler" je "choisi d'aller travailler"!

En faisant ça par exemple, j'ai choisi de donner les mêmes droits aux autres! Ça fait que, quand quelqu'un trouve mon idée "stupide" ben je me dis c'est correcte! C'est pas grave! Si ça peut lui faire du bien tant mieux... Mais moi je continue! ;)

Y'a des gens dans le monde qui sont juste "PAS CAPABLE"! Pas capable de toute pis de rien! De même... Sans raison! Pis ben ceux là JE M'EN CAL*SSE!"

Dans le sens de je m'en fou, moi je veux aller de l'avant quand même! Je le dis pas à voix haute là! Je le dis dans ma tête! Juste une phrase pour me remettre l'esprit pro actif!

Quand j'ai choisi de faire mon "revirement positif" ça pas toujours été facile. C'est comme du cardio de cerveau! Des fois tu l'as pas du tout, des fois c'est long pis un moment donné ça devient presque naturel! C'est pas parfait! Y'a rien de parfait!

Bref je vous offre une anecdote avec mon fils de 3 ans (il s'appelle Arthur! Pis y'e drôle!). Je trouve que ça résume bien ma "technique"!

- Arthur: Tu as des gros seins! Je veux voir!
(Il regarde par le col de mon chandail!)
- Arthur: plus tard il vont s'en aller là!
(Il pointe vers le haut!)
- Moi: Hmmm... Ils risquent plus d'aller là!
(Je pointe vers le bas!)
- Arthur: Ahhh... Poufoi?
(Je prends sa tête entre mes mains et la pose sur mon cœur...)
- Moi: parce que ça rend les câlins beaucoup plus confortable!

P.s #1 C'est pas tout le monde qui peuvent comprendre! C'est correcte. C'est pas grave.

P.s #2 Par exemple, deux collègues ont passé 20 minutes au bureau à essayer de m'expliquer que ça se pouvait pas que j'ai jamais de problèmes (tsé mes "défis" là...)! Des fois quand ça dort, ça veut pas être réveillé! ;)

P.s #3 Dans l'fond c'est juste une question de perception!

P.s. #4 Pis des fois dans la vie, ben... Y'en a pas de raisons!

lundi 2 juin 2014

Le lait, le lait! S'pas une raison pour se faire mal!!!

L'allaitement.
Ouf...
Qui parle grossesse, maternité, défi, bébé .... Parle inévitablement aussi D'ALLAITEMENT.

Comment aborder le sujet de l'allaitement sans créer de débat incendiaire?
Sans donner l'envie à d'autres femmes/mamans de venir me convaincre?
De donner l'envie à d'autres femmes/mamans de me démontrer que j'ai tord?
Sans donner l'envie à d'autres femmes de me juger?

Aujourd'hui, en 2014, le sujet de l'allaitement vs biberon est un sujet HYPER délicat. Ça démontre un véritable problème de société, de femmes-mamans.

Je vous le dit, en 2014 une femme/ maman ne devrait jamais (JAMAIS!) se sentir coupable.

Une femme/maman ne devrait jamais (JAMAIS!) juger une autre femme/maman!

Comment décortiquer ce sujet épineux?????

1- En partageant mon HUMBLE avis sur le sujet en générale:

- allaiter c'est bien.
- une femme/maman qui allaite c'est beau.
- allaiter c'est difficile.
- une femme/maman qui choisi d'allaiter et qui pose un jugement envers une autre femme/maman qui choisi le biberon ça me dit :"Je suis INSÉCURE face à mon choix. Je trouve ça DIFFICILE des fois! Je ne sais pas ce qui me pousse à continuer! Je suis épuisé! Je te vois avec ton biberon, je me sens encore moins sûre de moi face à ma décision. VITE JE VEUX ME PROTÉGER POUR NE PAS SOUFFRIR! Alors je te juge, afin de ME convaincre que j'ai fais le bon choix!".
- une femme/maman qui JUGE (peu importe le sujet) fait preuve d'une PROFONDE ignorance!

Voilà. Je l'ai dit!

2- Ensuite, toujours dans l'optique de, "Comment aborder le sujet?" Je vais vous partager mon HUMBLE avis sur ce que certaines personnes appelle "la mafia de l'allaitement"!:

- aider les femmes/mamans à allaiter c'est bien.
- informer sur l'allaitement c'est bien.
- enseigner le mieux les femmes/mamans c'est bien.
- leurs techniques pour y arriver sont POCHES.
- elle (la mafia là!) utilise la propagande pour rallier des gens. Toutes techniques de propagande est LÂCHE et démontre une profonde INSÉCURITÉ face à leur propre cause qui leur est chaud au cœur. Le but de la propagande, est de rallier le plus de gens possible à sa cause. Sans tenir compte des conséquences de leur propos.

3- toujours dans le même but, je vais vous parler RAPIDEMENT de la propagande utilisée en vous donnant des exemples concrets, vrais et vécus par moi-même. Parce que la meilleure façon de résister à la propagande et de faire SON PROPRE opinion est de la reconnaître rapidement:

- LA FABRICATION DE FAUX DOCUMENTS: Manipuler les informations. Un article de la revue "l'actualité" circule présentement sur internet et affirme que les avantages de l'allaitement ont été exagérés.
- LA PEUR: Cette technique est selon moi, la pire et la plus LÂCHE. On m'a dit (et j'y ai crue!) que les industries "mettent N'IMPORTE QUOI dans les formules de lait".
- APPEL À L'AUTORITÉ: le gouvernement, oui, mais aussi par les médias. Dans notre société MODERNE nous accordons beaucoup d'importance à nos vedettes. Tsé MAHEE PAIEMENT????
- EFFET MOUTONNIER: Les regroupements d'allaitements? Les soirées allaitement? L'humain, par définition, veut toujours se joindre à la MAJORITÉ. C'est inné.
- OBTENIR LA DÉSAPROBATION: Dire que le biberon est choisi par un groupe "non aimé" de la société. On m'a dit "les PAUVRES choisissent le biberon pour avoir l'air d'être plus riche et d'être en mesure d'acheter de la formule de lait".

C'est tout ce qui me vient en tête. L'idée n'était pas d'en faire la description COMPLÈTE, mais de vous trouver des exemples, afin de vous aider à faire l'exercice par vous même. Avec vos propres expériences et vous aider à développer votre jugement.

4- Je poursuis avec MON expérience:

J'ai allaité une semaine mon premier né. Je savais pas comment faire. Je savais même pas comment on faisait pour prendre un bébé. Je savais même pas qu'un bébé pouvait téter en dormant. Une fois, il est resté 2 heures au sein. Je me suis blessé. Les deux seins. J'avais mal, je souffrais d'une dépression anténatale non-diagnostiqué, je trouvais ça long, je trouvais ça difficile, je trouvais sa plate, je trouvais ça exigent, j'avais pas le goût, je voulais retrouver mon corps...

BREF, j'aimais pas ça!

Je voulais arrêter. Je pleurais à chaque fois. J'ai chercher de l'aide auprès d'une marraine d'allaitement. Sa job est de t'encourager à poursuivre. Moi je voulais qu'on me recommande d'arrêter. J'étais pas aller chercher le soutient à la bonne place moi là!

J'ai choisi le biberon. J'ai pleuré chaque fois que je lui donnais. Si ça avait été de la M*RDE en bouteille, je ne me serais pas sentie PLUS cheap! Pendant un certains temps, j'était incapable de lui donner le boire tellement je culpabilisais.

J'avais cru aux arguments et j'avais l'impression d'abréger LA VIE de mon fils en lui donnant le biberon.

J'ai eu UNE MÉCHANTE JOB à faire pour comprend mes émotions confuses. Ça m'a pris un deuxième grossesse, un deuxième bébé, une dépression majeure, une thérapie, pour réaliser que... J'aimais pas ça. C'est tout. Je suis pas obligé. J'aime mieux le biberon. J'ai pas besoin de l'approbation de personne. C'est mon corps, c'est mon choix et... PERSONNE AURAIT FAIT MIEUX QUE MOI DANS MA SITUATION. PEU IMPORTE L'EXPÉRIENCE QU'ELLE A.

Aujourd'hui est-ce que je me fais juger? J'en sais rien... Je m'en fou.
En conclusion, es-tu POUR OU CONTRE l'allaitement? C'est une question qui devrait même pas se poser. C'est la même affaire que si je vous demandais si vous êtes pour ou contre LA CRÈME GLACÉE AU CHOCOLAT. c'est un choix. Ça se discute même pas!

C'est un débat stérile qui ne devrait même pas avoir lieu aujourd'hui.

Je suis CONTRE la façon dont elle (la mafia de l'allaitement là!) "désinforme" les femmes-mamans. Enceintes, nous sommes fragiles, épuisées, excitées, craintives mais on veut toutes faire de notre mieux et de donner le meilleur.

Et si le MEILLEUR c'était seulement être bien avec notre choix???

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Je me permets d'insister sur cette phrase que j'ai écrite plus haut: Une femme/maman qui JUGE (peu importe le sujet) fait preuve d'une PROFONDE ignorance!

Allaitement ou biberon? Je m'en fou... Une chose est sûre: NE JUGEZ PAS UNE AUTRE FEMME/MAMAN! Nous devons nous soutenir dans notre réalité!
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Secrètement, j'espère que cette article se rendra à "MA FRANCINE"! Tsé... Un retour d'ascenseur? Le karma! Tk... À suivre!